Carnet de route au MALI - 8ème jour

Publié le par Toune & Pupuce

2/10/2007 – 6H30

Nous embarquons sur une pinasse avec Hassimi pour remonter le Niger jusqu’au Lac DEBO. La croisière dure toute la journée. Un cuistot, un mécanicien et un matelot nous accompagnent également.
Notre cher Hassimi...
Le mécanicien...
Le cuistot...
Le matelot...
Dans la matinée nous débarquons dans un petit village « Bozo » (tribu de pêcheurs). Nous découvrons la place publique au moment où les habitants se partagent de la viande. Tous les enfants nous entourent en criant : « Toubab, toubab, ça va ?! ».
Puis nous découvrons la mosquée du village.

Après une petite promenade (c’est un village d’environ 100 habitants), nous réembarquons sur la pinasse. Juste avant, nous prenons des photos d’enfants et les montrons sous leurs cris de joie. Deux femmes ont également voulu que l’on prenne une photo d’elles. Elles ont trouvé cela magique…



Nous déjeunons à bord, après une petite sieste pour moi (« Vive le MALI ! »). Le cuistot nous prépare une entré d’haricots verts au thon, puis un ragout de bœuf aux pommes de terre. Giga bon !... J’en ai pris 3 fois !... Mais c’était des petites parts hein!...




Plus tard, Hassimi nous sert du thé malien.



A cette occasion, il nous apprend quelques mots dogons :

Ghana : merci
Ghana bali : de rien
Degué dégué : doucement doucement (principe vital du malien !)
Doni doni : doucement doucement (version bambara, langue nationale malienne)
Initché : merci (version bamabra)
Ou ya ya woma ? : où vas-tu ?
Ou ya gwéma ? : d’où viens-tu ?
Ou bo ya né podiema ? : comment appelles-tu ?
Dogo ki djama : au revoir
Dja nama : bonne nuit

Il nous apprend également tout le rituel dogon de salutation :

Arapo : bonjour
Po : réponse au bonjour
Ou séwo ma ? : comment vas-tu ?
Séwo : ça va bien
Ou manawe séwo ma ? : comment va la famille ?
Séwo : ça va bien
Ou ina séwo ma ? : comment va la mama ?
Séwo : ça va bien
Ou dédé séwo ma ? : comment va le papa ?
Séwo : ça va bien
Ou nowé séwoma ? : comment vont les enfants ?
Séwo : ça va bien
Po : d’accord (la salutation est finie)

Une fois terminé, celui qui répond pose à son tour les mêmes questions.

Hassimi nous explique également qu’il existe 32 dialectes au Pays Dogon. On a du boulot !...

En début d’après-midi, le mécanicien et le matelot font le plein de carburant tout en navigant. Il y a 2 futs de 20 litres à bord. Ils en prennent un et le siphonnent directement dans le réservoir du moteur. Cela créé un tangage assez important mais cela ne les dérange pas du tout.

Hassimi nous explique qu’il y a des crocodiles et des hippopotames dans le Niger, ainsi que des capitaines d’une cinquantaine de kilos. Il y a également des huitres et des escargots ! Mais ils ne les mangent pas. Hassimi nous regarde alors avec les yeux écarquillés lorsqu’on lui apprend que nous, nous les mangeons.

Plus tard nous visitons les petits villages bozos de SEGOU BONGO et KOPEL. Les enfants sont tous « fous » de nous voir.








video
15H00, nous voguons toujours dans la pinasse… C’est très reposant après l’accumulation de journées-visites…

Trop reposant !... On aurait du ramené un jeu de cartes. On leur aurait appris à jouer à la belote pour rigoler un coup ! Pupuce dit : « plutôt Elixir ! »… en imaginant les gages à bord de la pinasse !...


On voit qu’ils ont l’habitude du chemin ; nous abordons sans cesse des bifurcations et ils n’hésitent pas un instant de direction. On aurait eu l’air fins tous seuls avec notre guide du routard !...

15H30. Nous arrivons au Lac DEBO, le plus grand du MALI. C’est ici qu’il y a parfois des hippopotames lorsqu’il n’y a pas trop d’eau. Peut-être en verrons nous demain matin, nous explique Hassimi.


Une fois arrivés au bord du lac, Hassimi nous emmène dans un village « Peul ». Nous rencontrons les femmes du village qui tissent. Elles et les enfants demandent beaucoup de portraits ; ils adorent ça.




Nous rencontrons ensuite les anciens du village, assis à l’ombre d’un arbre, près du lac. L’un d’eux parle le français. Il nous pose plein de questions et les traduits à ses amis. Il pense que nous sommes nous aussi des éleveurs ; « comment obtenez-vous le lait ? », « Est-ce que vous vendez le lait ou bien le donnez-vous ? ». Puis il nous pose une question surprenante : « Comment on fait la neige ? ». Après une brève explication, nous leur expliquons nos quatre saisons (il n’en existe que deux au MALI : la saison des pluies et la saison sèche). L’hiver les intéresse beaucoup ! Ils ne comprennent pas que l’on puisse marcher sur de l’eau gelée… Après cette longue discussion, moment hors du temps, surprenant et très agréable, nous rentons au bivouac.






Nous prenons pour la première fois une douche saharienne dans les dunes. 4 grands piquets plantés dans le sable sont entourés d’une paillasse et créés une sorte de cabine. On y dépose un caillebotis, un seau d’eau avec un petit savon… et « roule ma poule » !



Nous dinons à bord de la pinasse encrée au bord du lac. Des spaghettis maliennes (sauce tomate et morceaux de bœuf) sont au menu. Le cuistot nous fait d’abord goûter l’infusion que les musulmans, pratiquant le carême, boivent avant de manger.

Après ce repas, une nouvelle fois copieux, nous décidons d’aller nous coucher…
Il est 19H00 !
Nous nous dirigeons vers la tente. C’est une tente « igloo » sans toile, qui ressemble à une grosse moustiquaire.


Et là, grosse panique !... Je m’approche le premier pour ranger des affaires dans la tente. Un léger bruit me dérange…j’arrête de bouger… et entend ce qui ressemble à un nuage de milliers de moustiques. J’avais l’impression de faire face à une armée de moustiques, mais sans les voir car il faisait nuit. Nous décidons d’asperger la tente avec un répulsif, de mettre notre moustiquaire sur la tente et d’asperger de nouveau le tout. Nous nous jetons dans la tente sans rien allumer et espérons que la double protection fera l’affaire. Nous ne faisons plus un bruit et entendons que l’armée de moustiques se rapproche… puis nous encercle. Heureusement, dans la nuit, le vent se lève et fait fuir les moustiques… la moustiquaire aussi ! Je bondis alors, à l’extérieur, pour la sauver. « Quel héros !... » dit Pupuce. Elle me précisera ensuite, que je n’avais pas mis de pyj’ !...

Publié dans Mali

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