Carnet de route au MALI - 3ème jour
Aujourd’hui l’aventure commence à Bamako. Premier contact avec un taxi qui nous emmène à la banque. Il nous demande 10 000 FCFA pour la course ! On lui dit 1 000 FCFA ferme, il rigole et nous montons. Après avoir obtenu des petites coupures (nous v'là bien maintenant avec nos 300 billets dans le sac !), nous arrivons sur le marché.
Quelle claque !



Après un petit errement dans le grand marché, sans trop voir les diverses marchandises, car nous avions les yeux à la fois partout et nulle part, nous arrivons au marché de l’artisanat. Nous décidons alors de nous lancer dans la négoce. Nous découvrons alors les méthodes commerciales du Mali. Le principe est le suivant :
Il FAUT discuter !
Le vendeur propose son premier prix, puis nous proposons notre prix (pas plus d’un tiers du prix de départ !). S’en suit alors une négoce farouche mais toujours dans un esprit détendu. Les négoces nous semblent relativement aisées, même pour de petits touristes européens face aux experts de la finance malienne.
Nous avons aussi eu affaire aux marchands ambulants, moins agréables, mais qui savent tout de même discuter. Nous nous sommes même surpris à romancer également nos arguments d’achat!
Il faut avouer que Pupuce fut d’un grand secours!… Car à Bamako, les Bretons ont la réputation d’être durs en affaires. Ils nous ont sans arrêt demandé si nous étions Bretons. Dès l’instant où nous le précisions, les négoces s’arrêtaient nettes !



Nous voici au Musée. Mais d’abord, on a faim !
Nous entrons dans le restaurant du Musée, l’AFRICAN GRILL, et choisissons tous les deux le WIDJILLA (agneau, tomates, épices et pain à la vapeur). Que dire ?!...
- Ca déchire ! (Pupuce)
- Moi aussi ça déchire ! (Toune)
- Nous aussi ! (les mouches)

J’avoue que le calme retrouvé dans le resto nous fait un bien fou !
Nous parcourons le parc du Musée et découvrons quelques architectures miniatures du Mali.






En sortant du Musée, nous traversons la rue pour nous promener dans un parc sur la Préhistoire. Un guide un peu « fou-fou » nous rattrape pour nous faire une visite « éclair » du site (10mn top chrono !). Puis nous reprenons un taxi pour l’hôtel. C'est le pire que nous ayons eu jusqu’à présent : l’arrière de la voiture dansait la Lambada à chaque accélération ! Nous n’avions pas la possibilité d’ouvrir nos fenêtres, car il n’y avait ni poignée, ni manette, ni tableau de bord non plus ! Les gens, là-bas, se contentent d’un minimum : un moteur, un volant et un siège ! On nous apprendra plus tard que la majorité des taxis sont des véhicules réparés sommairement venus d’Europe.
Nous n'avons pas pris ce taxi en photo, mais en voici un autre. Ca donne une petite idée de la chose!...

Sur le trajet, nous découvrons plusieurs scènes de la vie quotidienne de Bamako, teintées de pauvreté, d’insalubrité, de manque d’hygiène, mais aussi de « système D » à tout va. Nous serions incapables aujourd’hui d’en faire autant avec les moyens qu'ils ont! Le confort s’est trop bien installé chez nous !





Enfin l’hôtel et sa piscine miraculeuse !
Après une douche et un apéro, nous décidons de continuer l’aventure dans un resto africain de la ville. Notre chauffeur MOHAMED (on ne l’appelle pas encore MOMO), qui est venu voir si nous étions toujours vivants après cette première journée, nous emmène gentiment au resto LE SAVANA…
Et là, nous plongeons dans l’Afrique profonde. Nous voyons les cuistots africains faire des PIZZAS, le fond sonore est dirigé par la musique traditionnelle de Joe COCKER ! Nous prenons un MOJITO et avons la joie de nous délecter d’un verre de sirop de menthe avec un soupçon de rhum. Pupuce est morte de rire à chaque évènement de ce repas !
Nos assiettes sont tout de même au rendez-vous. Pupuce choisit du CAPITAINE sauce citron avec des ALOCOS (bananes plantains frites). Un DE-LICE ! Et je ne regrette pas mon poulet grillé au miel avec pommes de terre sautées…
On reconnaît ceux qui ont le goût de l’aventure !


Au retour, on a remarqué qu’il y avait beaucoup de personnes qui restaient apparemment jour et nuit sur leur emplacement de marché. A croire que c’est également leur domicile! Mais ils n’ont pas l’air d’avoir de toit à cet endroit.
Autre détail, typique apparemment… A chaque fois que l’on dit bonjour à un malien, celui-ci nous demande automatiquement : « Ca va ? » (même si c’est la seule et unique fois que l’on se parlera).
L’esprit malien est bien là : chaleureux, généreux, accueillant… et très commerçant.
Nous avons également remarqué que même s’ils n’ont pas de toit, l’accessoire indispensable est… le téléphone portable !